Difficile de ne pas écrire quelques mots sur la tragédie qui secoue le monde de la science-fiction francophone aujourd’hui : Roland C. Wagner, géant du genre, nous a quittés. Je ne le connaissais pas bien, malgré nos nombreuses rencontres en coup de vent à des festivals, mais je respectais sa vaste connaissance de la SF et son talent de conteur. Ironie du sort, sa superbe nouvelle « Entretiens avec un transparent » avait figuré au sommaire du tout dernier épisode d’Utopod, le magazine littéraire audio que j’animais à l’époque, et l’émission s’était ainsi terminée en beauté. Roland m’avait confié, lors d’un repas au Salon du livre de Genève, s’être senti « tout chose » – ou une expression de ce type, veuillez excuser ma mémoire défaillante – d’avoir été le dernier auteur du podcast. Un mois plus tard, aux Imaginales, je le voyais faire le pitre et se déhancher sur du Katerine au cœur de la nuit dans une room party improvisée. C’était un sacré personnage, pas de doute là-dessus, et un pilier absolu du milieu de la SF. Puissent les étoiles l’accueillir avec chaleur.
Je connaissais un peu mieux Sylvie Denis, sa compagne, que j’apprécie énormément : toujours accueillante, toujours brillante et passionnante, elle s’est montrée disponible envers moi et m’a encouragé dans mon travail d’auteur. Je lui témoigne ici toute mon affection, toute mon amitié et tout mon soutien.